Urcuit, au fil du temps…
On retrouve les premières traces d’Urcuit dans des écrits datant du XIe siècle, sous le nom de Auricocta. L’histoire d’Urcuit est liée, comme beaucoup de ses communes voisines, à la proximité de l’Adour et à l’eau en général.
Bien que ne possédant pas de port, de nombreux chantiers navals ont pris place au village, et toute une activité liée à la pêche (esturgeon, saumon, pibales, anguilles) s’y est développée. Le rôle même de l’Adour s’est vu accru à partir du XIIIe siècle, lorsque le royaume de Navarre se retrouva privé de ses accès portuaires, en perdant les provinces de Guipúzcoa et de Biscaye.
L’Adour devint alors une importante voie fluviale empruntée par les bateaux et radeaux de marchandises. Toute une économie se développa grâce au fleuve et à la richesse des terrains, qui fournissaient salines, bois et pierres à exploiter.
Les seigneurs d’Urcuit ont joué un rôle important dans l’histoire du village. Parmi eux, on peut citer la famille de Souhy, qui possédait entre autres, sur les terres d’Urcuit, un château et deux moulins. Certains membres de la famille de Souhy, sous l’ancien régime, ont été au service des seigneurs de Gramont en tant que juges de Bidache, mais le village ne fit jamais parti du Duché.
La religion marqua bien entendu le village. Placé sous le vocable du martyr Saint Etienne, l’église fut, selon un document de 1083, rattachée à l’Abbaye des Prémontrés, située sur la commune voisine de Lahonce. Cette église présente une très belle architecture de style labourdin, avec son porche, ses tribunes en bois, et de nombreuses stèles discoïdales de grande qualité.
Depuis les bords de l’Adour jusqu’aux côteaux, depuis les Barthes jusqu’au bois, Urcuit offre un large éventail patrimonial culturel et naturel que l’on découvre au fil des promenades…